Présentation des auteurs

BIENNALE DES LITTÉRATURES AFRICAINES FRANCOPHONES

Édition 2010

C’est au début du XIXe siècle que l’on commence à s’intéresser au continent africain. C’est après la Première Guerre mondiale que les écrivains africains commencent à se manifester. En 1921, Batouala de René Maran, guyanais d’origine, obtient le prix Goncourt et soulève de nombreuses polémiques. Le mouvement de la Négritude marque la première grande rupture avec l’Afrique coloniale. Il transforme en premier lieu la poésie : Leopold Sédar Senghor en est un des théoriciens. Il affecte aussi le roman. Un roman de contestation, engagé, réaliste, s’impose (Mongo Beti Ville cruelle, Ferdinand Oyono Une vie de boy, et Ousmane Sembene Les Bouts de bois de Dieu) à côté du roman réaliste ou historique, nourri de la tradition orale.

Après 1968 et les indépendances, les études critiques se multiplient. Les premières œuvres africaines sont inscrites dans les programmes scolaires ; une autre forme de roman, celui du désenchantement apparaît : Le Pleurer rire d’Henri Lopes, La vie et demie de Sony Labou Tansi. Mais à côté des œuvres désespérées, il y a place pour les plaidoyers en faveur des civilisations africaines, que sont les œuvres de Boubou Hama ou Amadou Hampâté Bâ. La poésie, si elle est moins éclatante qu’au début de la Négritude, reste importante et suit l’évolution du roman. S’il y a toujours eu en Afrique un théâtre traditionnel important, après les indépendances la production théâtrale profondément influencée par les formes et les structures théâtrales héritées de l’Occident et par la transformation de la société, garde les caractéristiques de la littérature : ainsi le théâtre contestataire de Sony Labou Tansi, dont l’œuvre dramatique est la plus importante du continent (Je soussigné cardiaque,  La Parenthèse de sang). Le poète, le romancier, le dramaturge n’écrivent plus, ils crient. Ils abandonnent le réalisme et se livrent à un travail sur la forme ; Ahmadou Kourouma est le premier, avec Les Soleils des indépendances, à introduire la subversion dans l’écriture.

A partir des années 1980 une parole nouvelle se fait entendre : celle des femmes. Le roman épistolaire de Mariama Bâ, Une si longue lettre, publié en 1979, est le coup d’envoi spectaculaire de cette littérature féminine. Apres elle de nombreuses écrivaines émergent : Aminata Sow Fall (La Grève des Battù), Werewere Liking, et surtout Calixthe Beyala, Tanella Boni, Ken Bugul. Les écrivaines africaines n’hésitent pas à mettre en jeu le sexe féminin, à manier violence du langage, impudeur et ironie.

L’année 1998 est marquée par l’éclosion d’un genre nouveau pour la littérature africaine, le roman policier. C’est surtout la rencontre entre l’Europe et l’Afrique et les questions d’émigration/intégration qui semblent nourrir l’imaginaire des auteurs de romans policiers d’origine africaine ainsi : les romans de Baenga Boyala et ceux d’Achille F. Ngoye.

En ce début du XXIe siècle l’écrivain n’est plus uniquement le porte-parole de la société africaine, certains refusent même l’épithète africain. Si un certain nombre de mythes africains sont toujours utilisés par les écrivains, mêlés à ceux du vieux fonds occidental, ce sont le thème de l’exil et celui de l’interaction entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique qui sont omniprésents dans cette littérature africaine. Cela apparaissait déjà dans les écrits des femmes et les romans policiers de la fin du XXe. Aujourd’hui, ce n’est plus la Négritude, c’est le mouvement de la « migritude », un néologisme qui combine négritude et émigration, qui caractérise cette littérature. Les nouvelles générations d’écrivains ont en commun l’expérience de l’immigration : Alain Mabanckou, Sami Tchak, Emmanuel Dongala, Nathalie Etoké, Fatou Diome. Mais ils sont aussi, comme Tierno Monenembo, Boubacar Boris Diop, Abdourahman A. Waberi, préoccupés par la situation de leur pays.

Source : Bibliothèque nationale de France direction des collections département Littérature et art  Juillet 2006.

PRESENTATION DES AUTEURS

Alain MABANCKOU


Né au Congo-Brazzaville en 1966, l’auteur a vécu sa jeunesse à Pointe-Noire, la capitale économique du pays, à lire en cachette les livres de son père car ce dernier pensait que « les livres pouvaient polluer l’innocence d’un enfant ». Après l’obtention de son BAC littéraire, Alain Mabanckou arrive en France pour continuer ses études de droit selon la volonté de sa mère. C’est là qu’il lit un ouvrage qui va l’influencer dans son travail d’écriture : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline. Il évoque cette découverte en ces termes : « Je voyais là un écrivain qui voulait dire le monde tel qu’il le sentait sans pour autant passer par cette gesticulation stylistique qu’est la rhétorique… J’ai compris qu’on pouvait écrire un livre comme on le voulait, comme on l’entendait, à condition de garder la voix juste ». Il poursuit ses études, obtient un DEA en droit des affaires, et est alors engagé par La Lyonnaise des Eaux comme conseiller juridique. Parallèlement à son emploi, l’auteur publie des livres de poésie, couronnés par le Prix Jean-Christophe de la Société des poètes français, puis entame la rédaction de récits où ses « personnages devaient ressembler à ce que j’aimerais être : quelqu’un qui croque la vie et qui la décrit avec une espèce de précipitation ». En 1998, son premier roman, Bleu-Blanc-Rouge, est salué par la critique et obtient le Grand Prix littéraire d’Afrique noire. En 2001, il bénéficie d’une résidence d’écriture aux Etats-Unis et part s’installer là-bas ; il accepte l’offre de  l’Université du Michigan qui lui propose le poste de Professeur des littératures francophones en 2002. Il évoque son exil en ces termes : « L’Afrique est le lieu de ma naissance, la France est ma terre d’adoption, et l’Amérique m’a fait connaître la nostalgie de l’Afrique et de la France ». En 2006, il accepte l’offre de l’Université de Californie-Los Angeles, où il enseigne toujours actuellement au Département d’Études francophones et de littérature comparée. Alain Mabanckou est également récipiendaire de la plus prestigieuse bourse des Humanités de Princeton University (USA) au titre de « Fellow in the Humanities Council and the French and Italian department ». En 2006, il obtient le prix Renaudot pour son livre Mémoires de porc-épic, ainsi que le Grand Prix littéraire de l’Afrique noire en 1999. Ecrivain respecté, jouissant d’une reconnaissance mondiale, ses œuvres sont traduites dans pas moins de douze langues, lui-même affirmant en retour : « Je me retrouve à l’intérieur de tous les grands livres du monde ». Passeur, engagé politique, citoyen actif dénonciateur des dérives du système politique congolais et du racisme, Alain Mabanckou nous livre des ouvrages traitant de sujets durs, parfois même violents, mais empreints de l’humour corrosif et jovial qui le caractérise.

Bibliographie :

  • Bleu Blanc Rouge, Paris : Présence Africaine, 1998.
    • Et Dieu seul sait comment je dors, Paris : Présence Africaine, 2001.
    • Les Petits-fils nègres de Vercingétorix, Paris : Editions du Seuil, 2002, réédition en 2006.
    • Mémoires de porc-épic, Paris : Editions du Seuil 2006.
    • Verre Cassé, Paris : Editions du Seuil, 2006.
    • African psycho, Paris : Editions du Seuil, 2003, réédition en poche (Points) en 2006.
    • Black Bazar, Paris : Editions du Seuil, 2009.


    Poésie:

    • L’usure des lendemains, Ivry : Nouvelles du sud, 1995.
    • Les arbres aussi versent des larmes, Paris : L’Harmattan, 1997.
    • Quand le coq annoncera l’aube d’un autre jour…, Paris : L’Harmattan, 1999.
    • Tant que les arbres s’enracineront dans la terre, Montréal : Mémoire d’encrier, 2004.


    Sources : www.africultures.com ; http://alainmabanckou.net

    Entretien avec Alain Mabanckou dans Lire n°372 de février 2009.

    Tierno MONENEMBO


    Né en 1947 en Guinée-Conakry, il fuit la répression de Sékou Touré en 1969 et rejoint à pied le Sénégal. Arrivé en France en 1973, il poursuit ses études jusqu’au doctorat en sciences, avec lequel il enseignera quelques années au Maroc et en Algérie. Ses écrits sont marqués par le thème de l’impuissance des intellectuels en Afrique ainsi que les difficultés de la vie en Afrique comme en France, pour les Africains en exil. Son premier roman, Les Crapauds-brousse est publié en 1979. Il y dénonce la dictature de Touré à travers le visage de Sa Matraq, président despotique qui gouverne le pays. Avec Les Écailles du ciel, il obtient le Grand Prix de l’Afrique noire en 1986. Dans L’Aîné des orphelins, paru en 2000, il évoque le génocide rwandais à travers le regard d’un jeune de quinze ans condamné à mort. Ce point de vue d’un enfant incrédule face à ce qu’il voit et vit lui permet de décrire sans jugement moral les actes commis par tous, tout en suggérant l’aveuglement des acteurs comme des victimes : il témoigne, au final, de l’invraisemblable et imprévisible barbarie humaine. En 2004, Monenembo, Peul lui-même, publie le roman Peuls, dans lequel il entreprend la description de ce grand peuple. C’est ici même qu’apparaît le personnage d’Olivier de Sanderval, annonçant un prochain roman : Le roi de Kahel. Ce roman, couronné par le Prix Renaudot en 2008, conte l’incroyable histoire de cet aventurier précurseur de la colonisation de l’Afrique de l’Ouest, qui décide un jour de conquérir le Fouta Djalon, région de plaines et collines où plusieurs fleuves prennent leur source, d’y faire passer une ligne de chemin de fer, et de s’y ériger en roi peul.

    Bibliographie :

    • Les crapauds-brousse, Paris : Éditions du Seuil, 1979.
    • Un rêve utile,  Paris : Éditions du Seuil, 1991.
    • Un attiéké pour Elgass,  Paris : Éditions du Seuil, 1993.
    • Pelourinho, Paris : Éditions du Seuil, 1995.
    • Cinéma, Paris : Éditions du Seuil, 1997.
    • Les écailles du ciel, Paris : Éditions du Seuil, 1997.
    • L’aîné des orphelins,  Paris : Éditions du Seuil, 2000.
    • Peuls, Paris : Éditions du Seuil, 2004.
    • Le roi de Kahel, Paris : Éditions du Seuil, 2008, Renaudot 2008.:

    Théatre:

    • La tribu des gonzesses, Paris : Cauris,  2006.

    Essai:

    • Césaire et nous. Une rencontre entre l’Afrique et les Amériques au XXIe siècle, Paris : Cauris, 2004 (en collaboration avec vingt auteurs).

    Sources : http://www.afrik.com/article746.html

    http://livres.fluctuat.net/tierno-monenembo.html

    http://www.africultures.com/php/index.php?nav=personne&no=3743

    Emmanuel DONGALA


    Emmanuel Dongala est né à Alindao (République Centrafricaine) de père congolais et de mère centrafricaine et a vécu au Congo-Brazzaville jusqu’à son exil provoqué par les événements tragiques de la fin des années 1990. En 1997, il est accueilli aux Etats-Unis, notamment grâce à Philip Roth ; il  enseigne la chimie à Simon’s Rock College, dans le Massachusetts et la littérature africaine francophone à Bard College, dans l’état de New York. En 1981, à Brazzaville, avec l’écrivain Léandre-Alain Baker, il fonde Le Théâtre de l’Eclair.

    Bibliographie :

    • Un fusil dans la main, un poème dans la poche, Albin Michel, 1974.
    • Le feu des origines, Albin Michel, 1987.
    • Jazz et vin de palme, Le Serpent à plumes, 1996.
    • Les petits garçons naissent aussi des étoiles, Le Serpent à plumes, 2000.
    • Johnny chien méchant. – Le Serpent à plumes, 2002 (adapté au cinéma sous le titre Johnny Mad Dog en 2008)
    • La Femme et le colonel, théâtre, A3 Editeurs, 2006
    • Le Premier matin du monde, théâtre, 1984.
    • Mes enfants ? Quels enfants ?, théâtre, 1990.
    • Le Miracle de Noël, théâtre, 1995, d’après une nouvelle de Tchicaya U Tam’si : L’Enfant miraculé.

    Des poèmes ont été publiés dans différentes revues et anthologies.

    Mises en scène :

    • Le premier matin du monde, mise en scène de l’auteur, Brazzaville, 1984.
    • Mes enfants ? Quels enfants ?, mise en scène de l’auteur, Brazzaville, 1990.
    • Le feu des origines, adaptation du roman, mise en scène de Jacqueline Leloup, Brazzaville, 1990.
    • La Déchéance, d’après Jazz et vin de palme, mise en scène de Christian Rémi, Brazzaville, 1991.
    • Le Miracle de Noël, mise en scène de l’auteur, Brazzaville, 1995.
    • La Cérémonie, adaptation d’une nouvelle de Jazz et vin de palme, miise en scène de Nicola Bissi, 2002.
    • La Femme et le colonel, mise en scène Eric Manpouya, compagnie Théâtre de l’Imaginaire (Congo-Brazzaville), 2002.
    • A Love suprême, jazz-théâtre, adaptation d’une nouvelle de Jazz et vin de palme, mise en scène de Luc Clémentin, Le Tarmac, Paris, du 8 août au 9 septembre 2006 et du 10 février au 10 mars 2007.

    Source : Les francophonies en Limousin : http://www.lesfrancophonies.com/maison-des-auteurs/dongala-emmanuel

    Wilfried N’SONDE


    Né au Congo-Brazzaville en 1969, Wilfried N’Sondé a émigré en France à l’âge de 5 ans, et grandi dans un quartier populaire de la banlieue parisienne. Il passe sa licence à la Sorbonne, puis sa maîtrise de Sciences Politiques à l’Université de Nanterre. Son goût pour les voyages le mène à Londres, Rome, Vienne, Madrid pour enfin s’installer à Berlin, en 1991. Après un court passage dans un groupe de rock dépressif russe, il monte le groupe « Wild Kongo » avec deux de ses frères, entre « rock-trash » et « afro-punk ». Après une dizaine d’années consacrées à la musique, c’est lorsque Wilfried N’Sondé découvre Méduses ou les orties de mer de Tchikaya U Tam’Si, qu’il décide d’écrire, d’abord un recueil de nouvelles qui aura pour premier lecteur Hans Christoph Buch, journaliste à Die Zeit et grand connaisseur de l’Afrique. Ce dernier le met alors en relation avec l’éditeur français Bernard Maillet, directeur de la section Afrique d’Actes Sud. De cette rencontre naît son premier roman à succès, Le cœur des enfants léopards, en 2007. Wilfried N’Sondé nous y conte l’histoire d’un jeune de la banlieue parisienne qui, à cause d’un chagrin d’amour, se livre à l’alcool pour dissiper sa souffrance. Son roman traite du cœur des gens vivant dans les quartiers pauvres, souvent issus de l’immigration et en manque de perspectives d’avenir. C’est pour lui « un cri de rage et d’amour ».

    Bibliographie:

    • Le cœur des enfants léopards, Arles : Actes Sud, 2007.

    Source : www.afrik.com/article11755.html

    Abasse NDIONE


    Né en 1946 au Sénégal, Abasse NDione grandit à Bargny, village de pêcheurs situé à une trentaine de kilomètres de Dakar. Comme la plupart des enfants de son village, il fréquente d’abord l’école coranique, avant que son père, commerçant, ne les pousse, lui et ses frères, à suivre l’école française. Très tôt, après la lecture du livre de CE2 Au Pays bleu, il acquiert la conviction intime qu’il peut lui aussi raconter des histoires : c’est décidé, il sera écrivain. Afin d’obtenir son indépendance financière pour pouvoir acheter des livres et « lire beaucoup », il abandonne très vite le lycée et entre sur concours à l’Ecole des Infirmiers d’Etat de Dakar. Il exercera cette profession pendant 35 ans, en Casamance puis dans la région de Rufisque, avant de prendre une retraite anticipée pour se consacrer à l’écriture. Parallèlement à ces activités, il s’engage dans des associations travaillant avec les jeunes. Ecrivain qui se dit en perpétuel apprentissage, Abasse Ndione nourrit ses œuvres des problèmes sociaux, rapports de pouvoir et autres difficultés qui marquent la réalité de son pays et qu’il a pu observer au long de son parcours. La vie en spirale, son premier roman qui paraît en deux tomes au Sénégal, fait scandale, car il aborde ouvertement le thème du trafic de la yamba – ou cannabis – et de sa consommation dans diverses sphères de la société, aussi bien chez les jeunes que chez les policiers. Finalement reconnue pour sa qualité, cette œuvre obtient en 1985 le prestigieux Prix de la Fondation Léopold Sedar Senghor et figure désormais dans les programmes scolaires et universitaires. En 1998, sa publication en France chez Gallimard lui ouvre les portes de l’international. Ramata, son deuxième ouvrage qu’il qualifie de « roman oral » et que d’autres disent « tragédie moderne », évoque la frigidité féminine en parallèle de l’histoire sénégalaise. Dans la longue nouvelle Mbëkë mi, A l’assaut de l’Atlantique, publiée à Dakar puis à Paris, c’est du thème de l’émigration des jeunes Sénégalais en pirogue qu’il traite. Abordant dans des formes proches du polar des sujets jusqu’alors jamais évoqués dans son pays, Abasse NDione est désormais considéré comme le chef de file du roman noir au Sénégal. Il écrit en français les mots wolofs qui habitent son esprit, depuis le village de pêcheur où il vit.

    Bibliographie :

    • La Vie en spirale, Dakar : Nouvelles éditions africaines, Tome 1 en 1984, Tome 2 en 1988. Paris : Gallimard, 1998.
    • Ramata, Paris : Gallimard, 2000.
    • Mbëkë mi. A l’assaut des vagues de l’Atlantique, Paris : Gallimard, 2008.

    Sources : http://livres.fluctuat.net/abasse-ndione.html

    http://www.festivaldelleletterature.it

    http://rufisquenews.com/portrait-abass-ndione-ecrivain-senegalais.html

    http://patangel.free.fr/ours-polar/auteurs/ndione1.php

    Léonora MIANO (à Bordeaux le lundi 22 mars seulement)


    Née en 1973 sur la côte camerounaise, Léonora Miano passe son enfance et son adolescence dans sa ville natale, Douala. En 1991, elle part étudier les lettres anglo-américaines en France, où elle vit depuis. Son entrée dans l’écriture est précoce : elle écrit des poésies dès l’âge de huit ans, puis des romans, à l’adolescence. Mais ce n’est qu’à trente ans qu’elle proposera ses textes à des éditeurs, estimant avoir forgé son style, celui qui contient « son tempérament et restitue sa musique intérieure ». Le succès de son premier roman, L’Intérieur de la nuit, est immédiat : l’ouvrage est salué par la critique et largement plébiscité. Entre 2005 et 2008, il sera couronné par sept prix différents, en France comme au Cameroun, notamment pour la qualité de sa langue et sa dimension humaine loin de tout manichéisme. Précédant Les Aubes écarlates et Contours du jour qui vient (Prix Goncourt des Lycéens 2006), il est le premier volume d’une trilogie se déroulant dans le pays imaginaire du Mboasu, en Afrique centrale. Dans ce triptyque consacré à l’âme du continent africain, Léonora Miano pose la question de l’identité africaine contemporaine, abordant des thèmes comme les formes passées et présentes du trafic humain en Afrique subsaharienne ou la conscience de soi et l’inquiétude de l’avenir pour toute une génération de jeunes Africains. En tant qu’écrivain, elle considère qu’elle peut « s’emparer de tous les sujets ». Et si elle se sent profondément métisse des diverses africanités (africaine, afro-américaine et créole), elle refuse d’être mise dans des cases, rangée dans une catégorie. Avec le roman Tels des astres éteints et le recueil de nouvelles Afropean Soul et autres nouvelles, elle traverse les frontières du continent natal pour donner à voir le monde des Afropéens (contraction de « africain » et « européen ») à travers des personnages et tranches de vie. Ses écrits dérangent, car l’auteur interroge la conscience de la couleur en France et la place de l’Afrique dans l’imaginaire de sa diaspora. Mais elle propose aussi une vision plus douce et plus intime de l’Afrique avec Soulfood équatoriale, un recueil de nouvelles inspirées par les plaisirs de la table. Léonora Miano compose, sur des thèmes sociaux, politiques et métaphysiques, des textes travaillés visant à établir une esthétique personnelle. Un des traits forts de cette recherche est l’importance de la musique, notamment du jazz, dans la construction de ses récits. L’auteur dit à ce sujet : « La musique m’influence beaucoup, lorsqu’il s’agit de créer les structures de mes livres. La théorie littéraire est rapidement mise de côté, et je compose toujours un roman comme s’il était une pièce musicale. »

    Bibliographie :

    • L’intérieur de la nuit, Paris : Plon, 2005 (réédition en poche : Pocket, 2006).
    • Contours du jour qui vient, Paris : Plon, 2006 (réédition en poche : Pocket Jeunesse et Pocket, 2008) .
    • Tels des astres éteints, Paris : Plon, 2008.
    • Les aubes écarlates, Paris : Plon, 2009.

    Nouvelles :

    • Afropean Soul et autres nouvelles, Paris : Flammarion, Etonnants classiques, 2008.
    • Soulfood équatoriale, Paris : Nil (Editions), Exquis d’écrivains, 2009.

    Sources : http://www.leonoramiano.com

    http://aflit.arts.uwa.edu.au/MianoLeonora.html

    http://www.plon.fr/

    Et des interviews de l’auteur sur : http://www.africultures.com et http://www.dailymotion.com

    Marguerite ABOUET (à Bordeaux le lundi 22 mars seulement) :


    Née en Côte d’Ivoire en 1971, Marguerite Abouet grandit à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan, jusqu’à l’âge de douze ans. En 1983, elle arrive en France avec son frère : leurs parents les envoient « suivre de longues études » à Paris, où les héberge un grand-oncle. Mais cinq ans plus tard, celui-ci doit rentrer au pays, et Marguerite se retrouve sans-papiers, non expulsable. Depuis sa chambre de bonne, elle se lance dans l’écriture de romans tout en enchaînant des petits boulots : nounou pour triplés, aide pour personnes âgées, serveuse, opératrice de saisie. Une fois sa situation régularisée en 1998, elle suit une formation en droit et devient assistante juridique dans un cabinet d’avocats. Sa rencontre avec Clément Oubrerie, qui illustre notamment des albums jeunesse, marque la naissance de la bande dessinée Aya de Yopougon, dont Marguerite Abouet devient la scénariste. S’affranchissant des clichés sombres courant sur l’Afrique, Aya de Yopougon conte avec humour la vie du quartier natal de l’auteur, à travers une galerie de personnages truculents, dont la jeune fille Aya. Le succès du premier tome paru en 2005 est immédiat, et durable : la BD se vend à 250 000 exemplaires, est actuellement traduite dans 15 langues et reçoit en 2006 le prix du Premier album au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Elle touche de nombreux publics, aussi bien en France qu’en Côte d’Ivoire, pays pour lequel elle bénéficie de tirages spéciaux : des volumes portant la même qualité de couleurs mais avec une couverture souple, afin de réduire le prix de vente. Pour Marguerite Abouet, la question de l’accès au livre en Afrique est en effet cruciale. En 2007, elle fonde l’association Des livres pour tous, dédiée à cette problématique et qui compte pour l’instant une bibliothèque ouverte à Abidjan et une en projet au Sénégal. L’auteur travaille par ailleurs sur d’autres ouvrages : des BD, notamment Bienvenue, dont la sortie est prévue pour 2010 et qui met en scène une héroïne blanche à Paris. Marguerite Abouet refuse en effet qu’on la cantonne à des « histoires de Noirs » et veut « montrer qu’on a tous les mêmes problèmes, peu importe la couleur ! ». Elle continue aussi d’écrire des romans, qu’elle ne propose toujours pas à l’édition.

    Bibliographie :

    • Aya de Yopougon, Tome 1 à 5, Paris : Gallimard, 2005 à 2009.

    Sources : http://www.bdparadisio.com/

    http://www.gallimard.fr/

    http://www.africultures.com/

    http://www.afriscope.fr/

    Moussa KONATÉ (en attente de confirmation)


    De tous les écrivains (contemporains) maliens, Moussa Konaté semble être le seul à vouloir vivre de sa plume. En effet, pour mieux se consacrer à l’écriture, Moussa Konaté, alors professeur de français au lycée, n’hésite pas à abandonner la fonction publique malienne sans réclamer aucun droit, après plusieurs années de travail. Cette décision fut, à l’époque, considérée comme de la pure folie, car personne ne croyait qu’il soit possible de vivre comme écrivain au Mali. Moussa Konaté a d’abord été servi par une extraordinaire volonté de réussir, ce qui lui permit de surmonter bien des difficultés. C’est ensuite son amour pour la littérature qui fit le reste. Déjà en 1970, alors qu’il passait le baccalauréat, ses premiers textes étaient en chantier. Lorsqu’il publie son premier roman Le Prix de l’âme en 1981, sa maîtrise de la langue de Voltaire ne fait aucun doute. Loin de se douter du sort qui sera réservé à ce texte, il continue d’écrire. Si bien qu’au bout d’une décennie, il ne comptait pas moins d’une dizaine de titres. Aussi quand Massa Makan Diabaté meurt en 1988, Moussa Konaté est-il propulsé au-devant de l’actualité littéraire malienne comme le meilleur représentant de la littérature de son pays.
    En 1997, Moussa Konaté crée les éditions Le Figuier, devenant ainsi le premier écrivain éditeur du Mali. Sans renoncer à son amour pour la littérature francophone, il travaille à la diffusion du savoir au sein du monde rural à travers des publications en langues nationales du Mali.
    Il réside aujourd’hui en Limousin où il a créé début 2006 la Maison d’édition « Hivernage ». Il est également co-directeur du festival Etonnants voyageurs de Bamako au Mali.
    Moussa Konaté a reçu le Prix Sony Labou Tansi des lycéens 2005 pour sa pièce Un appel de Nuit (Editions Lansman).

    Bibliographie

    romans:

    • La Malédiction du Lamentin, Fayard Noir, 2009.
    • L’Empreinte du renard, Fayard Noir, 2006.
    • L’assassin du Banconi, suivi de L’Honneur des Keita, Editions Gallimard, Paris, 2002.
    • Goorgi, Le Figuier, Bamako, Mali, 1998.
    • Les Saisons, Editions Samana, Bamako, Mali, 1990.
    • Chronique d’une journée de répression, L’Harmattan, Paris, 1988.
    • Fils du chaos, L’Harmattan, Paris, 1986.
    • Une Aube incertaine, Présence Africaine, Paris, 1985.
    • Le Prix de l’âme, Présence Africaine, Paris, 1981.

    contes:

    • Sitan, la petite imprudente, Le Figuier, Bamako, Mali, 1997.
    • Barou et sa méchante marâtre, Le Figuier, Bamako, Mali, 1997.
    • L’Hyene et le Malin Fafa, Le Figuier, Bamako, Mali, 1997.
    • Les Trois Gourmands, Le Figuier, Bamako, Mali, 1997.

    littérature jeunesse:

    • La Savonnière, Le Figuier, Bamako, Mali, 2003.
    • La Potière, Le Figuier, Bamako, Mali, 2003.
    • La Fileuse, Le Figuier, Bamako, Mali, 2003.

    autres publications:

    • Mali–Ils ont assassiné l’espoir, essai, L’Harmattan, Paris, 1985.
    • Le casier judiciaire, nouvelle publiée dans le recueil La Voiture est dans la pirogue publié par les Editions Le Bruit des Autres.
    • Départements et territoires d’outre-ciel. Hommage à Léopold Sédar Senghor, anthologie, regroupant des textes de Maïssa Bey, Ananda Devi, Moussa Konaté, Samira Negrouche, Nimrod, Jean-Luc Raharimanana, Khal Torabully, Editions La Passe du vent, 2006
    • 8 Nouvelles, nouvelles, collectif, Editions Calmann Levy, novembre 2008 (8 nouvelles, de 8 auteurs dont Moussa Konate et Alain Mabakou, Taslima Nasreen…, portant sur les objectifs du millénaire pour le développement).
    • Une histoire de chat, nouvelle, in Nouvelles du Mali, collectif, Editions Magellan, novembre 2008.

    théâtre:

    • Khasso, (2004), Editions Théâtrales, coll. Passages francophones, avril 2005.
    • Un Appel de nuit (1995), Lansman Editeur, Carnières, Belgique, 1995; Réédition 2004.
    • Un Monde immobile (1994), Edition La Sahélienne, Mali, 1994.
    • L’Or du diable (1985), L’Harmattan, Paris, 1985 (suivi de Le cercle au féminin).
    • Le Cercle au féminin (1985), L’Harmattan, Paris, 1985 (avec L’Or du diable).
    • Le dernier pas, inédit.

    Pierre FANDIO

    Né à Meno au Cameroun, titulaire d’un doctorat en littérature africaine de l’Université de Yaoundé et d’un doctorat de littérature comparée de l’Université de Grenoble, Pierre Fandio est maître de conférence de littérature africaine et comparée à l’Université de Buea au Cameroun et enseigne les littératures francophones hors d’Europe. Il a publié une quarantaine d’articles dans des revues scientifiques du monde entier : Amérique du Nord, Europe, Océanie et Afrique, notamment dans LittéRéalité, le Bulletin Francophone de Finlande, Palabres, Voices, Mots Pluriels, Présence Francophone, etc. Chercheur associé à des laboratoires et centres de recherche africains et français, il a participé au Dictionnaire des œuvres littéraires négro africaines d’expression française au sud du Sahara, Vol. II (1996). Il est actuellement le directeur du Groupe de Recherche sur l’Imaginaire de l’Afrique et de la Diaspora de l’Université de Biwa. Ses thèmes de recherche actuels portent sur l’institution littéraire en Afrique contemporaine et les arts populaires dans l’Afrique postcoloniale. Récemment rentré d’une mission au Centre de recherche sur l’imaginaire (CRI) de l’université Stendhal en France, il dirige actuellement le projet de recherche sur « Figures de l’histoire et imaginaire au Cameroun » dans le cadre du Groupe de recherche sur l’imaginaire de l’Afrique et de la diaspora (GRIAD) de l’Université de Buea.

    Bibliographie :

    • La littératue camerounaise dans le champ social : Grandeurs, misères et défis, Etudes africaines, 2007.

    Sources : www.africultures.com

    www.editions-harmattan.fr

    Angèle KINGUE

    D’origine camerounaise, Angèle Kingué a grandi successivement dans le village de son père à  Nkongsamba, situé à la frontière de la zone ouest, puis à Douala, et enfin à Yaoundé. Elle enseigne aujourd’hui le français à l’Université de Bucknell, en Pennsylvanie, après avoir fait des études de littérature française et anglaise à l’Université de Yaoundé et des études de linguistique appliquée en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Elle est surtout connue comme auteur de nombreux ouvrages pour enfants publiés par la maison d’édition canadienne Hurtebise. Ces ouvrages allient de belles illustrations à un outil pédagogique efficace. Angèle Kingue mêle dans ses œuvres les styles autobiographique et romantique où le passé et le présent se côtoient et où la figure du père est omniprésente. Expatriée loin de sa terre natale, cet écrivain reste très active dans la promotion de la culture congolaise et africaine à travers le monde.

    Bibliographie :

    • Nord-Sud. Echos d’enfance. Hurtubise : Ville LaSalle, 1993. Roman autobiographique en forme de nouvelles. Livre pour les jeunes. Deuxième partie de Tizina Beccarelli-Saad.
    • Une voix dans la nuit, Montréal : Hurtubise HMH, 1998. Livre pour les jeunes.
    • Pour que ton ombre murmure encore… Paris : L’Harmattan, 1999, Autobiographie.
    • Vénus de Khalakanti. Bordeaux : Ana Editions, 2005. Roman.
    • Qui est dans la lune ? Ki i soli ikete soñ ? Paris : L’Harmattan, 2005. Livre d’enfant bilingue français-bassa. Illustrations Muriel Diallo. Une autre version de cet ouvrage propose une version bilingue français-douala.

    Sources : www.africultures.com

    www.editions-harmattan.fr

    Muriel DIALLO

    Née en Côte d’Ivoire en 1969 à Boundiali, Muriel Diallo est une artiste multiple et touche à tout. Elle « grandit au milieu de Cendrillon et de Peau d’âne, chaussée par le chat botté, aimée du vilain petit canard » et s’épanouit avec « le Gbakayougou, génie cracheur de feu dont la tête touchait le ciel, Léti l’épouse maléfique, ZatingoBalè le Dieu de toute chose, l’extraordinaire nain aux cheveux roux doté de pouvoirs miraculeux, maître de la brousse et de l’arc musical, Gbogolo l’hyène aussi bête que son ombre, Sègbé le fils de la poule, Dré gbinni le rat des champs ». Influencée par la culture européenne et africaine, Muriel Diallo possède un univers coloré aux saveurs différentes qu’elle marie et nous transmet grâce à sa plume et son pinceau. Enseignante d’arts plastiques, peintre, illustratrice, auteur de récits et livres pour enfants, conteuse, elle est reconnue dans le monde entier. C’est notamment elle qui illustre ses ouvrages pour lesquels elle a obtenu de nombreux prix : le Prix spécial au concours de manuscrits de littérature pour la jeunesse décerné par les Editions CEDA en 1988 ; le Premier Prix ivoirien du concours de l’ACCT pour la littérature jeunesse en 1992 ; une sélection pour le prix Saint-Exupéry en 2000 pour Le peintre maudit. Résidant désormais à Paris, Muriel Diallo est l’une des signataires de la « Chartre des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse en France ». Ecrivain très engagée pour son pays, Muriel Diallo œuvre pour la promotion de la littérature notamment auprès des enfants et des femmes à travers de nombreuses manifestations tels des ateliers de contes et d’illustrations en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en France et en Suisse. Frappée par l’ascension fulgurante du nationalisme ivoirien, et l’intolérance qui en découle, cette auteure se bat pour continuer son métier et ses activités militantes dans son pays natal.

    « J’ai peur, aujourd’hui, pour tous ces enfants qui ont vu un être cher mourir, j’ai peur pour la jeunesse de mon pays qui n’a pas fait la différence entre la manipulation et la vérité. Combien de rêves d’enfants dans ce monde sont aujourd’hui peuplés de fantômes grimaçants en lieu et place de la tendre innocence de mon enfance… ? Il faut que les rêves survivent à tous ces massacres. Je continue à écrire sans oublier, je continue à conter même si des êtres chers m’ont laissée poursuivre seule le Chemin. »

    Bibliographie :

    • Hamid, le petit porteur, Abidjan : éditions CEDA, 1997.
    • Le Peintre maudit, Abidjan/Montréal : CEDA, éditions Hurtebise, 1998.
    • Le Fils de l’aurore, Abidjan/Montréal : CEDA, éditions Hurtebise, 1999.
    • La Femme-arbre et le Chasseur, Paris : L’Harmattan, 2001.
    • Aïda et l’Arc-en-ciel, Paris : L’Harmattan, 2003.
    • Le mineur et le boulanger, La Roque d’Anthéron : Vents d’ailleurs, 2007.

    Source : www. africultures.com

    Adelaïde FASSINOU

    Née en 1955 à Porto-Novo, au Bénin, Adélaïde H. Édith Bignon Fassinou, épouse Allagbada, a exercé diverses fonctions dans son pays. Professeur certifié de lettres modernes, titulaire d’un DEA en stylistique, elle a enseigné le français dans les lycées et collèges béninois dès 1986. En 1999, elle est nommée responsable à l’évaluation à l’Institut national pour la formation et la recherche en éducation (INFRE). En 2005, elle devient Secrétaire générale de la Commission béninoise pour l’UNESCO. En tant qu’écrivain, elle s’inscrit dans plusieurs genres – romans, nouvelles, livres pour enfants, et nourrit son œuvre de thèmes puisés dans l’actualité africaine. Revendiquant son statut d’écrivain-féministe, elle lutte pour la dignité humaine au quotidien, et plus particulièrement pour l’amélioration de la condition de la femme et de l’enfant. L’amour, le respect de l’être humain ainsi que la réalité de l’existence humaine sont d’ailleurs les thèmes centraux de son œuvre. Son premier roman, Modukpé, met en scène une jeune fille en quête d’équilibre intérieur, questionnant la dignité de la femme dans la société traditionnelle, et finissant par accepter les schémas qu’elle juge humiliants et auxquels elle désirait trouver une échappatoire. Dans Jeté en pâture, l’auteur dresse un portrait de l’Afrique et met en évidence ses problèmes sociaux, politiques et économiques : guerre civile, corruption, chômage… La petite fille des eaux s’inspire de l’histoire de l’Etiréno : ce navire, parti du Bénin et dont l’appareillage fut refusé au Gabon, transportait des enfants destinés à alimenter des marchés clandestins. De cette tragédie au cours de laquelle la moitié des enfants disparut mystérieusement, l’auteur a tiré la matière première d’un récit dénonçant l’esclavage et les trafics humains encore en cours. Adelaïde Fassinou écrit aussi des ouvrages pour la jeunesse, tels Yémi ou le miracle de l’amour, qui conte l’histoire d’une jeune fille placée chez sa tante par sa mère, ou L’Oiseau messager.

    Bibliographie :

    • Modukpé, le rêve brisé, Paris : L’Harmattan, 2000
    • Yémi ou le miracle de l’amour, Cotonou : Editions du Flamboyant, 2000.
    • L’oiseau messager, Cotonou : Editions Ruisseau d’Afrique, 2002.
    • Toute une vie ne suffirait pas pour en parler, Paris : L’Harmattan, 2002.
    • Enfant d’autrui, fille de personne, Cotonou : Editions du Flamboyant, 2003.
    • Jeté en pâture, Paris : L’Harmattan, 2005.
    • La petite fille des eaux, Bertoua : Editions Ndzé, 2006, co-écrit avec dix autres écrivains, sous la direction de Florent Couao-Zotti .

    Sources : http://aflit.arts.uwa.edu.au/Fassinou.html ; http://www.africultures.com/

    http://couao64.unblog.fr/

    Fatou KEITA

    Fatou Keïta est née à Soubré en Côte d’Ivoire. Après des études primaires en France et secondaires à Bouaké, elle suit des cours d’anglais au Pitman School of English et au Polytechnic of Central London.  Elle soutient une thèse de Doctorat de 3e Cycle en études anglo-saxonnes à l’Université de Caen en France et  est actuellement Maître-Assistant au Département d’Anglais de l’Université de Cocody à Abidjan où elle enseigne la littérature anglaise.

    Elle publie d’abord de la littérature jeunesse et reçoit plusieurs prix pour Le Petit Garçon bleu (NEI 1996) et La Voleuse de Sourires (NEI 1997).

    En 1995, une bourse lui permet d’effectuer des recherches sur les femmes écrivains noires aux Etats-Unis et en Angleterre. Son séjour aux USA au contact d’écrivains et de critiques littéraires lui donnera envie de se lancer, elle aussi, dans le roman. De retour à Abidjan, elle publie Rebelle (Présence Africaine/NEI 1998), contribution au combat des femmes contre l’excision.

    Elle retourne ensuite à la littérature pour la jeunesse.

    Son deuxième roman, Et l’aube se leva… est paru en 2006.

    Bibliographie :

    • Rebelle. Abidjan / Paris : NEI / Présence Africaine, 1998.
    • Et l’aube se leva… Paris : Présence Africaine/CEDA/NEI, 2006. :

    Albums jeunesse:

    • La voleuse de sourires, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1996. Illustrations de Claire Mobio.
    • Le petit garçon bleu, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1996.
    • Sinabani, la petite dernière, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1997.
    • Le coq qui ne voulait plus chanter, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1999. Illustrations de Zohoré Lassane. (Prix Enfance 1999)
    • Le retour de la voleuse de sourires, Abidjan : Nouvelles Éditions Ivoiriennes, 1999.
    • Kyatou cache ses dents, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 2000. Illustrations des studios Zohoré.
    • Le boubou du Père Noël, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 2000.
    • Les billes de Karim, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 2001. Illustrations de Kristiann Allen.
    • Le billet de 10.000F, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 2002.
    • Tiratou la petite guenon, Abidjan : Nouvelles Editions Ivoiriennes, 2004.
    • Un arbre pour Lollie, Abidjan : Nouvelles Éditions Ivoiriennes, 2005.
    • La colère de la petite souris !, Abidjan : CEDA et Nouvelles Éditions Ivoiriennes, 2006.
    • La véritable histoire du singe, Abidjan : CEDA et Nouvelles Éditions Ivoiriennes, 2006.

    Sources: The University of Western Australia/French, http://aflit.arts.uwa.edu.au/KeitaFatou.html


    Omar BA

    Omar Ba est né en 1982 à Thiès au Sénégal. Il fait des études de sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qu’il poursuit à l’Université de Saint-Etienne. En 2005, il se spécialise dans la sociologie des médias à l’EHESS. Il est connu pour ses publications sur la condition des immigrés africains en France. Son roman Soif d’Europe porte sur les difficultés que rencontrent les Africains qui s’installent en France. Il conserve cette thématique avec Je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus où il dépeint une immigration marquée par la souffrance, la solitude des Africains en Europe. Il souligne l’illusion d’un eldorado qui n’est présent que dans les films et publicités. Fortement critiquée, cette œuvre était présentée comme son autobiographie. Or, d’après l’enquête de l’écrivain Bathie Ngoye Thiam, son récit est plein d’incohérences. Benoît Hopquin, du Monde, relaie l’enquête et remet en question la véracité des faits présents dans sa biographie. Omar Ba, dans une lettre adressée au Parisien, parue le 17 juillet 2009, avoue finalement avoir « arrangé » sa biographie pour qu’elle ait plus d’impact et s’être inspiré de faits vécus par d’autres clandestins, « des anonymes dont la voix est trop souvent tue ».

    Bibliographie :

    • La France, une République ? : Le racisme au sommet, Paris : Klanba, 2006.
    • Soif d’Europe : témoignage d’un clandestin, Paris : Editions du Cygne, 2008.
    • Je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus, Paris : Editions Max Milo, 2009.

    Sources : http://omarba.skyrock.com/

    http://etoile.touteleurope.fr/index.php/post/2009/07/07/Omar-Ba-:-conteur-ou-imposteur

    Béatrice LALINON

    Née à Kandi, au Bénin, au début des années 1960, Béatrice Lalinon Gbado vit actuellement à dans la capitale béninoise, Cotonou. Durant son enfance, elle suit ses parents dans leurs déplacements professionnels et grandit au contact de cultures autres que la sienne. Ces expériences aiguisent son intérêt pour son identité culturelle propre. C’est à cette époque également que la jeune Béatrice attrape le virus de la lecture et l’amour du livre à la bibliothèque municipale de la ville de Natitingou, au Nord du Bénin.

    Professeur de sciences, Béatrice Lalinon Gbado enseigne dans différents collèges de 1982 à 1999. Aujourd’hui, elle est écrivain jeunesse, auteur d’une quarantaine d’ouvrages. Confrontée aux réalités africaines (rareté des maisons d’édition, absence de lignes éditoriales destinées à l’Afrique, lecture décalée des réalités africaines par les autres…), elle a fondé les éditions Ruisseaux d’Afrique à Cotonou. Elle dirige également le réseau d’éditeurs africains indépendant Afrilivres créé en 2003.

    Lassane ZOHORE :

    Né à Abidjan, Lassane Zohoré est un caricaturiste ivoirien. Après de brèves études à l’Ecole Nationale des Beaux Arts, il débute sa carrière dans la rédaction du quotidien ivoirien « Fraternité Matin ». Puis il se lance avec Illary Simplice dans la création d’un journal satirique, « Gbich ! » (onomatopée signifiant coup de poing), qui paraît pour la première fois le 7 janvier 1999. Il connaît un énorme succès en Côte d’Ivoire, alors que la bande dessinée est un nouveau média en Afrique. Le journal est tiré aujourd’hui à 37 500 exemplaires. Ses drôles de personnages sont connus de tous en Côte d’Ivoire : Tommy Lapoasse, Sergent Deutogo de Bob Kanza, ou encore Cauphy Gombo. En septembre 2002, Lassane Zohoré lance sa première bande dessinée reprenant son personnage fétiche : Cauphy Gombo, un escroc crapuleux qui a fait l’objet d’une série télévisée. Il est aussi à l’origine de l’association « Tâche d’encre » qui réunit les meilleurs dessinateurs ivoiriens. Lassane Zohoré organise et préside aujourd’hui la biennale « Coco bulles » à Abidjan.

    Bibliographie :

    • Cauphy Gombo, 2002.

    Sources : www.ambafrance-dj.org/article.php3?id_article=504

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lassane_Zohor%C3%A9

    www.gbich.com


    Auteurs guinéens jeunesse


    Saliou BAH :

    Alpha Mamadou Saliou Bah est auteur et bibliothécaire à la médiathèque du Centre Culturel Franco Guinéen (C.C.F.G) dans la ville de Conakry. Il est également directeur de la Maison des Jeunes Matam-Lido, toujours à Conakry.

    Bibliographie :

    • Penda la sorcière, illustrations de Aîcha Condé, Conakry : La case à palabre, Éd. Ganndal – Éd. Asselar, 2008.
    • Lam, l’enfant battu, illustrations de Mohamed Lamine Kaba, Conakry : La case à palabre, Éd. Ganndal – Graines de pensées – Ed. Eburnie, 2006.

    Antoine BANGOURA :

    • Bakomê à la recherche de son père, Conakry : Éd. Ganndal – Éd. Asselar, 2007.

    Pellel DIALLO :

    Dans la maison de Fatou, rien ne va plus : le mouton de Modibo a disparu ! Responsable de sa disparition, Fatou doit absolument le retrouver pour pouvoir revenir dans la maison … Mais qu’a donc ce mouton de Modibo pour être si important aux yeux de sa famille ?

    • Le mouton de Modibo, Conakry : Éd. Ganndal, 2007

    Boubacar DIALLO :

    Guinéen, né en 1952, Boubacar Diallo enseigne à l’ENI de Conakry  depuis 1993. À ne pas confondre avec le cinéaste homonyme ni avec le metteur en scène Boubacar Belco Diallo.

    Bibliographie :

    • Le buveur de pluie, illustrations de Véronique Vernette, Bordeaux/Conakry : la Compagnie créative – Éd. Ganndal, 2004.
    • Téné : conte bilingue bambara-français, inspiré d’un conte de Boubacar, illustrations de Sophie Montdésir, Paris : Contes des quatre vents, L’Harmattan, 1995.
    • Le Miroir de Karamoko Diawo, Notre Librairie, Paris : CLEF, n°126, avril-juin 1996. Nouvelle produite dans le cadre d’un atelier d’écriture qui s’est tenu en avril 1995 à Conakry.
    • La dame du mont Loura : Guinée : réalités et légendes, Paraya Bah, El Hadj Thierno Boubacar ; avec la collaboration de Boubacar Diallo, Paris : L’Harmattan, 2007.
    • L’oracle de Faringhia (roman), illustrations de Mory Diané, Paris : L’Harmattan, 2003.
    • La source enchantée (nouvelles), Conakry : Société africaine d’édition et de communication : Bibliothèque franco-guinéenne, 1993.

    Ainsi que quatre ouvrages issus des ateliers d’illustrations tenus en Guinée de belle manière sur les petits métiers de la rue que les enfants doivent faire pour survivre ou compléter les revenus de leur famille. Chaque personnage raconte à la première personne pourquoi il en est venu à faire ce travail, comment cela se passe, quel est son avenir réel ou souhaité :

    • Fodé, le petit coxeur, illustrations de Mamadou Lamarana, Lomé/Conakry : Ed. Graines de pensées – Ed. Ganndal, 2008.
    • Sira, la petite mendiante, illustrations de Robert Koumassadouno et Emmanuel Fomba, Lomé/Conakry : Ed. Graines de pensées – Ed. Ganndal, 2008.
    • Alpha, le petit cireur, illustrations de Robert Koumassadouno, Lomé/Conakry : Ed. Graines de pensées – Ed. Ganndal, 2008.
    • Binta, la petite vendeuse, illustrations d’Irina Condé, Lomé/Conakry : Ed. Graines de pensées – Ed. Ganndal, 2007.

    Abdoulaye KEITA :

    Abdoulaye Keita est un auteur guinéen jeunesse. Dans Alamako, l’enfant aux grands rêves, on découvre un jeune garçon qui gesticule derrière un cimetière… Mais que fait-il ? Le village s’inquiète. Alamako s’entraîne seulement pour accomplir son rêve : faire du théâtre. Il devra convaincre tout son village qu’il en est capable, à commencer par son père…

    • Alamako, l’enfant aux grands rêves, Conakry : Éd. Ganndal, 2007.

    Moussa KOUROUMA :

    Il est aussi auteur guinéen jeunesse. Dans son album Les chimpanzés de Bossou, on suit Gonda et Elisa qui partent en balade, bien décidées à rencontrer des chimpanzés. Mais la promenade n’est pas de tout repos : Elisa se perd. Tout le village part à sa recherche… Histoire où les singes sont tout autant respectés que les ancêtres. Fiction ou réalité ?

    • Les chimpanzés de Bossou, Conakry : Éd. Ganndal, 2007

    Gongaah Georges Mina MAMY:

    • Dantèma ou la préparation du sel marin en Guinée, Conakry : Editions Ganndal, 2007.

    Source : http://www.litaf.cean.org

    Yaya Satina DIALLO :

    Il est le fondateur des éditions Ganndal, créées en juin 1992. Le catalogue de ses publications comporte des ouvrages touchant les domaines du manuel scolaire, de la littérature enfantine et de jeunesse, de la littérature générale, des beaux livres et des publications en langues nationales. Ainsi, la maison capitalise de nombreuses productions de livres, tous genres confondus, en coédition ou en coproduction avec des éditeurs étrangers. Résolument ouvertes aux partenariats, les éditions Ganndal font partie de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants et soutiennent la diversité culturelle appliquée au monde du livre.

    CONTEURS

    Rémy BOUSSENGUI :

    Originaire du Gabon, c’est grâce à son père que le jeune Rémy découvre l’art du conte.  Après des études secondaires dans son pays natal, il s’installe en France à partir de 1972. Il vit aujourd’hui à Bordeaux. Il fut un temps chanteur de reggae et de funk dans un groupe bordelais. Rémi conserve précieusement dans sa mémoire les récits de son enfance et les met en scène. Selon lui, les contes n’existent que s’il y a un échange avec l’auditoire. Le conteur gabonais prend plaisir à interpeller son public, à lui demander son avis, pour la plus grande joie des enfants. Le rythme, la danse et sa voix deviennent des instruments qui transportent le public vers un ailleurs africain, au cœur des veillées de villages en brousse, pendant les travaux des champs. Son expressivité facétieuse et sa joyeuse présence sur scène sont désormais plus connues ; Rémi a participé à certains festivals à l’étranger et en France dont « Les Allumés du Verbe » à Bordeaux, « Ribambelle de Contes » à Reims et le « Salon du Livre Plume Noire » à la Bibliothèque Nationale de Paris.

    Voici quelques contes issus de son répertoire et destinés aux petits et aux grands :

    • L’Arbre qui parle

    Thème : Univers de son enfance. Dans ce conte se croiseront et se confronteront : rats, tortues, lièvres… en un monde magique et musical. Pour les enfants de 6 à 12 ans.

    • Paroles de Baobab

    Thème : Petites histoires. Des fragments de petites histoires racontées au gré des envies de Rémy et du public. Les enfants sont initiés avec beaucoup d’humour à l’art de la palabre.  Pour tous, dès 6 ans

    • Tate Bouka le Père

    Thème : Histoires de son village et de la forêt. Rémy rend hommage à son père, et lui laisse la parole : il conte avec justesse, humour mais aussi gravité les histoires de ce père orateur de la tradition des griots Africains, en faisant revivre des personnages de légende gabonaise comme la femme-antilope… D’une grande force poétique. Pour tous, dès 10 ans

    • La Sagesse de Kofi

    Qu’est-ce que la sagesse ? Peut-on l’enfermer dans une calebasse ? A ces questions, Rémy répond avec malice en empruntant mille et un chemins : ceux des proverbes recueillis auprès des siens, et celui de la musique toute en percussions, joliment agrémentée du son d’un arc musical. Pour tous, dès 10 ans

    • Les Fiancés de la Forêt

    Thème : l’amour, l’humour ! Où il est question de Dinzoune, la plus jolie fille du village qui cherche un mari… Très vite, ses prétendants de la forêt accourent mais ne la satisferont guère. Son père, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Humour et dérision sont au rendez-vous. Rémy déploie dans cette création tout son talent de musicien enchanteur. Pour tous, dès 7 ans

    Source : http://www.lessinguliers.fr

    TAXI – CONTEUR :

    Né au Plateau, dans le quartier des affaires d’Abidjan (capitale économique de la Côte d’lvoire), Adam Adépoju, dit Taxi-Conteur, fait ses premiers pas sur scène tout jeune, à l’école primaire. Après avoir passé son baccalauréat (langues et philosophie), il poursuit ses études littéraires à la Faculté de Lettres de l’Université d’Abidjan, qui lui dévoile la richesse du patrimoine oral africain en général et du conte en particulier. De Paris à Montréal, Taxi-Conteur sème ses histoires au cœur des villes et part à la rencontre de son public.

    Quelques contes issus de son répertoire :

    • Ama la belle aux dents de diamants

    Ama est une jeune fille à la beauté inégalée sur terre, sous terre, et dans les cieux…Une beauté cependant peu banale puisque Ama n’a pas de dents. A la recherche de celles-ci, elle rencontrera la tortue et sa carapace, verra la naissance de l’étoile filante, assistera à la disparition de Kwêku-le têtu et au bout du compte, elle épousera un prince charmant.

    • Massa Dambali

    Cette adaptation du conte célèbre d’Amadou HAMPÂTÉ BÄ provoque une belle rencontre artistique entre un conteur, une chanteuse et un musicien autour de l’histoire de l’origine du monde et de l’humanité à l’époque lointaine où la terre n’était qu’un oeuf chauve sur la surface des eaux. La première race des humains est créée : les Fara-Sinsins, dont le roi, qui s’est rendu maître de l’or et de l’argent grâce aux conseils de N’Tori-le-Crapaud, devient puissant et arrogant. Il se rebelle contre Massa Dambali, son créateur.

    • Paroles de maquis

    Thème : contes traditionnels et contemporains.

    Les récits hauts en couleurs, enrichis de chansons ont bercé Taxi-Conteur qui rend à son tour hommage à toute la culture d’oralité présente en Côte d’Ivoire.

    • Neba la calebasse

    Dans la tête de la jeune et belle Neba, il y a des histoires, des astuces et une intelligence pétillante. Surnommé « la calebasse », Neba nous entraîne avec légèreté du désert du Namib à celui du Kalahari, pour nous dévoiler les secrets de ces terres mystérieuses.

    Sources : http://www.culture-en-limousin.fr

    http://www.festivalsunart.com

    http://www.mediatheques-plainecommune.fr

    Lien vers le Myspace de Taxi Conteur : http://www.myspace.com/taxiconteur

    Hubert KAGAMBEGA :

    Originaire du Burkina Faso, Hubert Kagambéga est un artiste accompli.

    A la fois comédien et directeur de la compagnie théâtrale Marbayassa de Ouagadougouen (créée en 1996), il a notamment mis en scène « Ici, la Vie est belle », d’après le texte de L’âme où j’ai mal d’Ousmane Aledji, et « Le Cadavre » d’après un texte d’Amadou Hampâté Bâ. Sa compagnie propose aussi des contes, des ateliers de danses et de percussions.

    Source : http://www.crearc.fr

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