Avec Jean-Yves Cendrey…

Petite escale avec Jean-Yves Cendrey au café les Mots Bleus, le 8 avril 2010…

Suite à une performance à couper le souffle et à mourir de rire, de Jean-Yves Cendrey et son éditeur des premiers jours (les éditions L’Arbre Vengeur), sur une lecture cocasse de passages de son ouvrage paru en septembre 2009, Le Japon comme ma poche, Élodie et moi-même sommes allées à sa rencontre pour lui poser cette question : « Dites M. Cendrey, pourquoi Berlin ? » (son lieu de résidence et celui où se déroule l’action de son non moins formidable ouvrage Honecker 21 (paru chez Actes Sud, en 2009). Il nous répondit, à brûle-pourpoint, en substance ceci : « Nous avons ressenti, avec Marie [N’Diaye], une certaine fatigue de l’Hexagone… ». Selon lui, Berlin est une ville qui, malgré une situation géographique peu avantageuse – plaine austère, à 80 km de la Pologne, et une histoire particulière – la guerre et une destruction à 60-70% il y a 60 ans, ville défigurée par l’Histoire donc, connaît aujourd’hui une vitalité exceptionnelle, portée et insufflée notamment par la jeunesse. Il qualifie cette vitalité de relativement unique en Europe : à ses yeux Berlin est une ville récente finalement, singulière par son architecture, à l’inverse de Rome, Paris, voire Bordeaux, qui sont des « villes confisquées » datant des 18ème et 19ème siècles. Aussi, après un aller à Paris suite à la chute du Mur et la prise de la capitale allemande par des groupuscules néo-nazis, le retour se fit dès que possible à Berlin. Car on y trouve une atmosphère et des conditions de vie permettant aux jeunes de vivre, de « s’en sortir un peu » : ces jeunes investissent des quartiers entiers et y apportent un « esprit cool… ». À bon entendeur, salut !

Mouna