Intermède rock n’roll

La salle se remplit d’un public familial, du nourrisson aux grands-parents, en passant par le jeune lambda. Jean-Michel Espitallier s’installe à la batterie. Il est suivi de près par ses deux acolytes guitaristes, Florent Nicolas et Laurent Prexl. La lumière s’éteint, le public attend tranquillement que le spectacle débute. « 3, 2, 1… Wriing Yeaaah Rwahhhhh » c’est une véritable bourrasque qui envahit la salle et s’infiltre dans les oreilles sensibles des spectateurs. Une dame d’un certain âge se lève aussitôt et entraîne son mari vers la sortie. Son initiative donnera des ailes à une dizaine d’autres personnes qui profiteront du mouvement pour fuir le son rythmé et bruyant qui s’échappe des instruments.

Ceux qui osèrent rester en prirent plein les oreilles ! Michel Espitallier détonne par la maîtrise de son instrument et la vivacité avec laquelle il en use. Florent Nicolas s’illustre davantage par sa discrétion. Quant à Laurent Prexl, il est l’essence pure du rocker : déjanté, hurlant, crachant, amateur de larsens. Son jeu de jambes, sa voie profonde et sa chemise folk en font une espèce de réincarnation d’Elvis.

Une expérience secouante, très appréciable par la diversité qu’elle apporte à l’évènement littéraire tel que l’Escale du livre. Les Prexleys ont surpris mon dimanche, grand bien leur fasse !

Rachel

Une Réponse to “Intermède rock n’roll”

  1. SpongeBob Says:

    Purée, même Trout Mask Replica, de Captain Beefheart and His Magic Band, est plus audible que la daube que j’ai subie cet après-midi !


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