Pierrette Fleutiaux

Pierrette Fleutiaux est née en 1941 à Guéret, dans la Creuse, et a passé son enfance dans la ferme de ses grands-parents. Sa vie est marquée par les guerres : la seconde guerre mondiale dans son enfance, mais aussi la première, vécue à travers les souvenirs de ses grands-parents.

Sa mère était professeur de sciences naturelles et son père directeur de l’Ecole normale d’instituteurs, elle pu donc profiter d’un accès illimité à la bibliothèque de l’école et y développer sa grande passion pour la littérature.

Elle fait ses études à Limoges, Poitiers, Bordeaux et Londres, puis décroche une agrégation d’anglais à La Sorbonne à Paris.

Elle part ensuite à New York avec son fils,un  épisode de sa vie qu’elle raconte dans Allons-nous être heureux ?. Elle enseigne alors au Lycée Français et travaille épisodiquement pour l’ONU.

En 1997, elle effectue un séjour à l’île de Pâques et fait de cette expérience un roman : L’expédition.

Les femmes charismatiques ont une grande importance dans son travail. Ainsi, en 2001, elle écrit un superbe hommage posthume à sa mère avec Des phrases courtes, ma chérie. Puis en 2008, à travers La Saison de mon contentement, elle salue l’apparition d’une femme sur le devant de la scène politique française.

Elle vit maintenant entre Paris et Royan.

Elle publie régulièrement chez Gallimard et dernièrement chez Actes Sud.

Chaque maison d’édition où elle a publié l’a conduite à des rencontres importantes, notamment chez Julliard, son premier éditeur, avec sa directrice littéraire Anne Philipe, qui est le personnage de son dernier roman à paraître en mars 2010, Bonjour Anne.

Julliard :

La Forteresses, Julliard, Paris, 1979, épuisé.

Histoire de la chauve-souris, Julliard, Paris, 1975.

Gallimard :

Histoire du tableau, Gallimard, qui a reçu le Prix Marie-Claire femmes.

Métamorphoses de la reine, Gallimard, Paris, 1985. Qui a eu le Prix Goncourt de la Nouvelle.

Nous sommes éternels, Gallimard, Paris, 1990. Qui a obtenu le prix Femina

Sauvée, Gallimard, Paris, 1993.

Allons nous être heureux ?, Gallimard, Paris, 1994.

L’Expédition, Gallimard, Paris, 1999.

Actes Sud :

Histoire du gouffre et de la lunette, Julliard/Actes Sud, Paris, 1976.

Des phrases courtes, ma chérie, Actes Sud, Paris, 2001.

Les Amants imparfaits, Actes Sud, Paris, 2005.

Les Étoiles à l’envers, New York photoroman, photographies de JS Cartier, Actes Sud, 2006.

La Saison de mon contentement, Actes Sud, mars 2008.

Bonjour, Anne, Chronique d’une amitié, Actes Sud, mars 2010.

Elle a aussi publié en jeunesse :

Trini à l’île de Pâques, Gallimard, Paris, 1999.

Trini fait des vagues, Gallimard, Paris, 1997. Qui a obtenu le prix des jeunes lecteurs de Valenciennes.

La Maison des voyages (en collaboration avec Alain Wagneur), Gallimard, Page Blanche, 1997. Ce livre a obtenu le prix « Lire au Collège », et a suscité la création d’un film télévision sur France 5 et CRDP.

Mon frère au degré X, Ecole des loisirs, Paris, 1995.

Le Cheval Flamme, Calmann-Levy et RMN, Paris.

Aux Editions du Chemin de Fer :

L’Os d’Aurochs, illustrations Christine Guinamand, Éditions du Chemin de fer, 2007.

Elle a également publié un essai :

Neuf leçons de littérature, avec Michel Butor, Chloé Delaume, et Hédi Kaddour, aux Éditions Thierry Magnier, 2007.

Bonjour, Anne :

http://www.actessud.com/pro/librairie/bdc_mensuels/textes/201003_texte.pdf

Bonjour, Anne. Chronique d’une amitié sera publié chez Actes sud en mars 2010.

Dans ce nouvel opus Pierrette Fleutiaux nous raconte, bien des années après l’avoir rencontrée, sa rencontre avec une femme qui fut déterminante dans son existence : Anne Philipe directrice littéraire aux éditions Julliard, la première à la publier et à croire en elle.

Ce livre n’est pas une biographie de la veuve de Gérard Philipe, ni une autobiographie de l’auteur. Il témoigne simplement d’une rencontre cruciale dans la vie de l’auteur et l’histoire d’une belle amitié.

Mars 2010 / 240 pages / ISBN 978-2-7427-8942-9 / 20,00 €

http://www.pierrettefleutiaux.com/

Editions Sabine Wespieser

Lire, partager, être au plus proche des textes et en même temps dans le champ de la création. C’est ce qui inspire Sabine Wespieser jour après jour dans son rôle d’éditrice. Un rôle de découvreur et de passeur, dit-elle ; un rôle essentiel, puisqu’il s’agit de défendre et de faire vivre des textes qui apparaissent comme une nécessité absolue à ses yeux, des textes capables de transformer une vie.

Pourtant, à l’origine, Sabine Wespieser ne se destinait pas à l’édition.  Après avoir fait hypokhâgne et khâgne, elle a obtenu un Capes de lettres classiques qui l’a conduite à l’enseignement, mais cette voie a eu tôt fait de la décevoir. C’est alors qu’elle préparait sa thèse de grec ancien que l’idée de l’édition a commencé à germer dans sa tête.

Elle part un mois en stage chez Actes Sud… Une révélation. Dès que l’occasion s’en présente, elle démissionne de son poste d’enseignante et se fait embaucher chez Actes Sud comme assistante éditoriale. Elle devient ensuite directrice de collection, montant notamment la prestigieuse collection Babel. Après avoir également travaillé à la tête de la collection Librio chez Flammarion – qu’au contraire d’Actes Sud, elle qualifie d’usine à faire des livres – elle décide de monter sa propre maison, par volonté de retrouver un esprit comparable à celui qui régnait chez Actes Sud avant que le succès d’auteurs tels que Paul Auster ou Nina Berberova ne la tranforme en grosse structure.

C’est ainsi que naissent en 2001 les éditions Sabine Wespieser, spécialisées en littérature de qualité. Toujours prête à se battre pour communiquer son enthousiasme, cette maison n’hésite pas à publier des oeuvres destinées à un cercle de lecteurs relativement restreint. Pour servir ses auteurs, elle ose l’union de deux modes de fonctionnement habituellement opposés, l’artisanal (chaînes de conviction courtes au sein de la maison) et l’industriel (logistique). Elle publie au rythme d’une dizaine de parutions par an, veille à conserver son indépendance sur les plans financier et éditorial,  découvre de nouveaux auteurs et oeuvre à l’élaboration d’un catalogue solide, composé d’auteurs français et étrangers, parmi lesquels on peut citer Vincent Borel, André Bucher, Michèle Lesbre, Diane Meur, Zahia Rahmani… Certains de ses auteurs connaissent la reconnaissance des prix littéraires et du public : ainsi L’Histoire de Chicago May de l’Irlandaise Nuala O’Faolain reçoit le prix Femina étranger 2006, et Terre des oublis de la Vietnamienne Duong Thu Huong, accède au rang de best-seller.

Lors de l’Escale du Livre 2010, les éditions Sabine Wespieser seront particulièrement bien représentées : seront présents Tariq Ali, Kéthévane Davrichewy, Alain Gheerbrant, Sébastien Lapaque, Michèle Lesbre et Annelise Roux.

Maylis de Kérangal et Sylvain Groud

À l’occasion de l’Escale du Livre 2010, Maylis de Kérangal, auteure, et Sylvain Groud, chorégraphe, collaborent pour créer une performance artistique mélangeant danse et lecture. Maylis de Kérangal a déjà derrière elle un parcours d’éditrice et d’auteure avec notamment une coopération chez les Incultes. Elle est l’auteure, chez Verticales, de deux romans – Je marche sous le ciel et La Vie voyageuse –, et a travaillé aux éditions du Baron perché mais aussi pour Gallimard pendant de nombreuses années. Quant à Sylvain Groud, réputé pour ses chorégraphies dans des lieux toujours inattendus, diplômé du conservatoire, il fait « émerger la danse là ou on ne l’attend pas mais à l’endroit exact où elle prend tout son sens. » (http://cie.sylvaingroud.free.fr/)

Les éditions Anacharsis

Anacharsis vient du nom d’un barbare philosophe, mis à mort pour avoir voulu pervertir les mœurs. Ce choix exprime donc leur désir de confronter des cultures différentes avec un œil nouveau et malicieux.

« Se réclamant volontiers de la notion d’exotisme, nos publications invitent à la découverte d’un extérieur aussi bien situé dans le temps que dans l’espace, tout en laissant sa place au plaisir pur de la lecture. »

Les éditions Anacharsis sont nées en 2000 de la volonté de deux historiens, Charles-Henri Lavielle et Frantz Olivié afin d’explorer les cultures lointaines, leurs exotismes et défendre les cultures antiques et médiévales. On trouve donc dans leur catalogue (35 livres) des récits historiques, mythologiques, littérature de voyage, essais anthropologiques.

Une attention particulière est portée au façonnage des œuvres, afin de garantir la longévité de leurs livres, leurs publications ayant pour vocation d’être de beaux livres au service de beaux textes pour des lecteurs raffinés.

Présente cette année au festival bordelais de l’Escale du livre, cette prestigieuse maison d’édition mérite votre regard sur ses collections, que vous trouverez certainement dans les rayons de votre libraire.

Régine Vandamme

Régine Vandamme est née à Bruges, en 1961. Elle parle flamand jusqu’à 9 ans. Parachutée à Tournai elle n’a d’autre choix que d’apprendre le français avec passion et ferveur. Elle découvre les livres qui lui apparaissent comme de véritables trésors. Fille du nord et du vent elle aime les arbres, la marche, le jazz, la course des nuages, les canards sauvages, la mer, le silence, le chocolat noir, la solitude. Après des études de journalisme à l’IHECS, elle entre chez Casterman et travaille successivement dans le secteur des BD adultes puis au rayon jeunesse. Elle met en valeur plusieurs séries, notamment l’excellente « Nathalie » de Sergio Salma. Pendant plusieurs années elle programme des spectacles d’arts vivants à la Maison de la Culture de Tournai et se met à l’écriture.

L’écriture n’est pas son jardin secret, mais sa maison tout entière.

Unanimement loué par la critique, plusieurs fois réédité, son premier ouvrage, Ma mère à boire, un bouleversant roman incantatoire, a reçu le prix de la Première Œuvre du ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique. Régine Vandamme est également l’auteur de Ma voix basse (Le Castor Astral, 2004) et Professions de foi (Le Castor Astral, 2006).

Marie NDiaye

Marie NDiaye est née à Pithiviers, en France, en 1967. Elle commence à écrire à l’âge de 12 ans et publie son premier roman à 17 ans chez Minuit, Quant au riche avenir. Elle a fait ses études à la Sorbonne et ensuite à la Villa Médicis. Dans ses romans, on retrouve souvent le surnaturel, le « réalisme magique » qui puise sa source dans le quotidien et le fait divers. Cette exploratrice de l’humanité est reconnue par le monde littéraire ; dernièrement, elle a reçu le prix Goncourt pour son roman, Trois Femmes Puissantes (en 2009 chez Gallimard).

Trois jeunes femmes, trois vies, différentes cultures, mais une seule volonté celle de changer de vie. Pour réaliser ce rêve, Norah, Fanta, Khady Demba combattent les humiliations que les hommes leur infligent. Elle présentera son livre lors de l’entretien Figures de Femmes à l’Escale du livre, le dimanche 11 Avril 2010 à 17 h 00.

Elle se distingue également par ses autres œuvres comme La Femme changée en bûche, publié en 1989 et La Sorcière, paru en 1996. Elle est aussi connue pour sa pièce de théâtre Papa doit manger, qui est entrée au répertoire de la Comédie Française, en 2003.

Les éditions de L’Escampette

Les éditions de L’Escampette, créées par Claude Rouquet, furent fondées en 1993 à Chauvigny (Poitou-Charentes). De Jean-Paul Chabrier à Abdallah Zrika en passant par Allain Glykos et Al Berto, les auteurs fameux de l’Escampette reflètent bien l’état d’esprit de l’éditeur : celui d’un désir de faire partager une culture délaissée jusque là. Claude Rouquet a publié environ 220 titres à une fréquence de 12 à 15 par an, dont de nombreux recueils de poésie portugaise. La caractéristique première de cette maison d’édition est de faire découvrir des textes non traduits en France. Claude Rouquet est un éditeur qui tient à son indépendance, sans pour autant négligé la complicité, à ses yeux, fondamentale avec ses auteurs. Les éditions L’Escampette proposent des livres de qualité, à la mise en page soignée et sobre qui sont présents dans de nombreuses librairies indépendantes. Terminons avec l’évocation de ce triomphe de la prose : Végétal d’Antoine Percheron vendu à 10 000 exemplaires.

Les éditions Bastingage

Les éditions Bastingage ont pignon sur rue à Talence dans la région Bordelaise depuis 2004.  À la tête de la maison, Christian Sallenave à la fois éditeur et écrivain. Dix-sept titres en six ans, les éditions Bastingage brillent par leur diversité éditoriale. Elles sont aussi membre de l’association des éditeurs d’Aquitaine. Le dernier titre, Communauté urbaine à Bordeaux-Euratlantique ? La question durable de métropole, gouvernance et mémoires d’urbanité a été publié en décembre 2009. Les éditions Bastingage n’hésitent pas à publier des ouvrages aux thèmes méconnus ou peu demandés.

Les collections de la maison sont riches. La première « Témoignages et Points de Vue » s’intéresse  à « ceux qui s’ignorent ou s’excluent ». Suivent « Arts et société », « Littérature » et « Documents espoirs ».

Camille Andrea, auteur phare des éditions Bastingage, a écrit une saga de cinq polars dont le premier est « Je t’aime, je t’aime, place du village planétaire ».

Jean-Pierre Boisseau est un photographe spécialisé en architecture et en photos aériennes. Il est aussi vidéaste. Tout comme le premier auteur, ce Bordelais a fait le choix de publier ses œuvres au sein d’une maison régionale qui n’hésite pas à éditer des œuvres marginales.

Elsa CHABROL, Héloïse DEVINCK, Chloé DRAGNA et Marine GRASSET

Les éditions Le Castor Astral

La maison d’édition Le Castor Astral a été fondée en 1975 par deux Bordelais : Jean-Yves Reuzeau et Marc Torralba. On retrouve désormais la maison à Bordeaux, Paris et Bruxelles sous les directions respectives de Marc Torralba, Jean-Yves Reuzeau et Francis Dannemark. Elle correspond aussi avec François Tétreau à Montréal. Par ailleurs, ses ouvrages sont publiés dans un esprit artisanal et respectant le contenu. Les éditeurs travaillent à la réhabilitation des textes méconnus d’auteurs classiques et à la découverte d’auteurs contemporains. De plus, elle nous propose une grande variété de littérature classique et contemporaine, française et étrangère, répartie en quatre collections :

  • « Arcamonde »  Nous propose la saga de Hervé Picard, Les enquêtes de l’antiquaire; cette enquête nous plonge dans les années 50 auprès de l’antiquaire Bogaert ;
  • « Les Inattendus », quant à elle, rassemble les textes inédits des grands auteurs ;
  • les écrivains francophones, surtout de Flandre, s’amarrent à la collection « Escales des lettres » ;
  • et enfin les livres de « Castor Music » proposent une palette d’ouvrages riche en rythme et en couleur.

« Le Castor de papier et d’encre est un animal curieux, têtu et farouchement indépendant. »